De tout, de rien et parfois du linge sale lavé en public.
Confessions et tribulations d'une fille qui avait 18 ans lors du premier billet.
Un défouloir comme il n'y en a pas d'autre.

For those who speaks English some articles are translated.
They are all ordered under the section "ENGLISH". Enjoy!

vendredi 23 février 2018

Ma vie prend l'eau

En pleine crise identitaire, je ne sais plus où j'en suis.
Je veux mourir.  Tous les jours. Et tout le monde s'en fiche.

Avec G. on s'est quitté d'un commun accord, mais il "était plus d'accord que moi". Forcément, il ne m'a jamais aimé. Je ne lui ai servi que d'éponge de son ancienne relation.

En même temps, j'ai l'impression d'avoir tout fait capoté. Volontairement. Me prouver que de toute façon, personne ne peut m'aimer car je ne suis pas une personne aimable.
Quand je m'auto-analyse deux secondes, je vois l'affolante similitude entre mon incapacité à construire un joli couple et la relation malade d'avec ma mère. Ça fout les jetons.

G. est-il responsable de ce qui m'arrive ? J'aurais envie qu'il le soit. Ce serait plus facile.
Je suis triste. Je n'arrive pas à lui pardonner de ne jamais m'avoir aimé. Et en même temps, pourquoi ne suis-je pas partie avant ? Parce que j'avais peur d'être seule ? Parce que j'avais de l'empathie pour lui ? Parce que j'avais envie de le soigner (mission de vie) ? Parce que je trouve ça normal d'être avec quelqu'un qui ne m'aime pas ?
Je suis triste qu'il se soit servie de moi. Je suis triste de l'avoir laissé se servir de moi. En fait, c'est à moi que je ne pardonne pas.
Je ne comprends pas qu'il soit parti maintenant, maintenant que rien ne va. Est-ce que ce n'est pas une "non-assistance à personne en danger" ?

En fait, c'est encore pire qu'avant. Le cadre des études est fini. Plus rien ne me (re)tient. Ma barque prend l'eau. Même si j'essaie de remplir mon bullet journal d'objectifs, je n'avance pas. Je ne fais qu'écoper l'eau de la barque. Parfois je me stoppe plus ou moins longtemps et j'observe l'eau monté, j'observe l'insignifiance de nos vies. Rien ne sert à rien. Tout le monde s'agite à faire du vent.. Ainsi je me noie un peu, puis j'écope de nouveau. Mais jamais je ne répare la fissure. Tellement nulle.

En parallèle de ma dépression chronique avec laquelle je suis toujours passée entre les mailles du filet car personne ne m'aime assez pour vouloir m'aider, je suis en pleine crise identitaire. Je m'étais jeté dans le zéro déchet à corps perdu. C'est un mouvement de psycho-rigide qui m'allait bien : prendre sur ces épaules plus de responsabilité que nécessaire, être efficace, être un petit soldat de la responsabilité citoyenne, faire mieux, toujours. J'adore obéir et rentrer dans les cases tout en pensant que je suis libre. Ça me donne de la contenance.

dimanche 15 juin 2014

Why What

I haven't written in a very long time. For many reasons... I still can't figure out what the real purpose of that blog (share, teach, complain, all of it?), I didn't have Internet for a while, I think I was happy for a time (I don't write so much when I am).

I'm thinking about boyfriends. I had few. It always ended the same way. I loved them still but they anoyed me at last. The thing is I'm really a hard piece of work. I get bored easily... but it no one's fault, just mine.
Sometimes, like tonight, I'd like to stop looking backward. I know that if I left them it means that it was the right decision back then. I should stop wondering what my life could have been if we were still together.

I am like the poppy flower. I grow where I'm not expected and as soon as I'm pick I wither. I'm more enjoyable for everyone when I'm not anyone's. But here is the trouble. I must admit it sure is pleasant to be someone's sometimes. To hear, to fell, that we are loved.

Life is funny isn't? We can know about our limit, our character but still can't help ourself to react in the wrong way. I would never understand that.

I'm about to leave everything behind again and I can't stop myself. It's a deep strenght inside that pushes me. I left ones for UK. I left a second time for IE. I left a third time for FR. I will leave a forth time for Finland...

When should I be finally happy and satisfied?

samedi 20 juillet 2013

"Y'a eu comme un blanc" #6

Je suis en retard mais la voici ! La dernière émission que j'ai réalisé sur Radio Campus Orléans avant les vacances et le départ de la nouvelle saison en septembre.

ANTISCEPTIQUE mercredi 26.06.2013 Revue de presse

Merci Julien, Édouard et Hassan.
Je reviens bientôt pour de nouvelles aventures radiophoniques :)

vendredi 19 juillet 2013

Stormy days of mine

Is it because of the storm? It seems to have electricity in the air. I can't stand anyone particularly the ones getting closer to me. Is this what we call fear? Fear of what? To be loved, to be well treated, to give my confidence, to be given confidence, to be betrayed, to.... People, please, leave me alone I want to be surrounded. It doesn't make sense I know.

It's been a week since I've felt outside the present past. I need to reconnect with myself. I need to pretend I don't know anyone for a while. You'll see when I come back I would be fun. But for a while, I need people to forgive my number. Is that fair? I mean, we all have our moments. That's one of mine and I'll like people to respect it if they love me, anyway.


c.f Wikipedia
La nostalgie est un sentiment de regret des temps passés ou de lieux disparus ou devenus lointains, auxquels on associe a posteriori des sensations agréables. Ce manque est souvent provoqué par la perte ou le rappel d'un de ces éléments passés.

samedi 13 juillet 2013

One more night

Ça fait longtemps que je n'ai pas écrit... D'avance je sais que mon discours sera insipide et décousu.
Je suis fatiguée, quoi qu'on en dise le job d'animateur linguistique n'est pas de tout repos. Bien sur j'aime prendre les choses en mains - pour être sûre qu'elles soient bien faites, mais c'est fatiguant d'être sollicitée sans cesse.

Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie comme ça. La flemme, la nostalgie, l'envie de revoir des personnes particulière, la culpabilité de ne pas donner assez aux personnes actuellement présentes pour moi. Je flotte. Je flotte et logiquement je me réfugie dans le passé, les souvenirs-cocons des bons moments passés.

C'est l'été et je commence a être bronzée.

jeudi 6 juin 2013

"Y'a eu comme un blanc !" #5

Hier j'ai animé ma sixième émission d'Antisceptique sur Radio Campus Orléans - 88.3 FM. Je suis contente du résultat et je remercie tous ceux qui m'ont aidé dans la réalisation.

Écoutez plutôt :

ANTISCEPTIQUE mercredi 05.06.2013 La mobilité internationale


vendredi 31 mai 2013

Puisque je suis grande

Quelle place pour le passé dans ma relation à l'autre ?

Je suis souvent tentée de vouloir recommencer brand new et, en même temps, tentée de vouloir partager les choses de mon passé dont je suis fière et d'autres qui relèvent d'avantage du trauma.
Mais, comment me détacher de mon passé - pour enfin m'épanouir, si je trouve sans arrêt l'envie de m'y replonger ? Car le fait de revivre à travers les mots les traumas du passé, ça ne les rend que plus réels.

Alors allons-y, cela n'a jamais était écrit. A partir de là on pourra dire, que je commence à guérir.

Orléans - droit de l'image

Je sais que tu devais partir. Je ne t'en veux plus. J'ai pleuré quand j'ai relu toutes les lettres que tu avais pu m'écrire et je suis désolée de n'avoir pas étais une gentille fille en ne répondant que rarement.
L'idée du contact avec toi fut prohibée, ta tête découpée de toutes les photos et ma mère me fit activement participer au massacre photo-visuel d'une partie de moi-même. En tant qu'enfant on ne se rend pas compte quand les adultes ont tords, qu'ils sont fous, qu'ils feraient mieux de ne pas nous avoir à charge... Je suis désolée d'avoir été une victime consentante. Tu sais, je porte toujours en moi cette culpabilité, cette révolte et cette haine qui sont celles de la femme qui m'a élevé.

J'étais tiraillée et je voulais faire souffrir tout le monde autant que je pouvais souffrir moi. Tant bien que, je n'ai presque aucun souvenir de ce que j'ai pu faire de ma vie entre l'âge de 8 ans et 14 ans. Ton absence à creusée une tombe au sein de mon cœur et pendant toute cette période, j'étais un peu morte.

Enfin, le lycée. Je perds dix kilos, mets des décolletées, me maquille, sors avec des garçons. Je découvre la vie, mais toi, tu n'es pas là pour me protéger. Puis, je vadrouille, je me perds, je n'ai pas d'attache et je fais du mal aux gens, comme s'il fallait que je sente la haine et la peine pour me sentir vivante. Je n'ai, jusque là, jamais su procéder autrement.

Aujourd'hui je suis là où tu es.
Je sais que tu veux repartir mais, moi, je ne veux pas. Égoïsme ? Non. Je suis une adulte mais je crois que j'ai le droit de dire, que j'ai besoin de mon papa.

jeudi 30 mai 2013

Se voit-on grandir ?

Ma petite sœur a douze ans. C'est elle maintenant, l'ado chamboulée par le changement, assaillie par les questions existentielles. C'est elle qui a, devant elle, une multitude de choix sur que faire de sa vie. 
Elle m'a volé la vedette. Je ne suis plus celle qui pleure, qui crie, qui tape du poing, qui m'interroge, qui interroge, qui change de voie, qui enfreins les règles, qui... Mince. 
Maintenant c'est à moi d'être patiente avec cet être en devenir quand bien même j'aurais envie de la secouer. Mince. Je suis une adulte.

Adulte n.m/f 
Personne parvenue à sa maturité physique, intellectuelle et psychologique.
Le Petit Larousse – 2005

Maturité n.f 
Période de la vie caractérisée par le plein développement physique, affectif et intellectuel.
Le Petit Larousse – 2005
  

Disons que, pour l'aspect physique, je suis une adulte.

Maturité intellectuelle ? Je crois qu'il faudrait préciser les champs de l’intellect ou bien personne ne serait jamais adulte mais, comme j'aime le dire, « pas fini ».

Maturité psychologique ? Comment est-ce que les aspects de mon esprit conscient et inconscient pourraient-ils, un jour, arrivés à maturité ? C'est complètement insensé. Il me semble que le jour de la maturité psychique individuelle n'existe qu'au moment de la mort. Bien sur la science de la psychologie sait établir la « cartographie » des sentiments, des idées et des comportements d'autrui mais, nous l'avons dit, c'est une science et par définition elle ne cesse d'évoluer et de s'enrichir.

Cette définition de l'adulte selon le Larousse me semble bien erronée...

La première fois que je me suis sentie adulte, c'est quand je suis partie en Angleterre alors que personne ne me soutenait : ni mon père, ni ma mère, ni mon boyfriend de l'époque. C'est alors que j'ai dit fuck off à tout le monde, que j'ai pris mes cartes en main et que je suis partie. L'une des plus grande et importante décision de ces quelques dernières années. Après deux ans à l'étranger, quand je suis revenue dans ma ville j'ai de suite sentie le décalage entre moi et mes copines d'avant. Ma vie n'était plus à St Jean de Luz, je n'avais pas d'autre choix que de me remettre en mouvement, espérant que le vent me porte quelque part où je pourrai planter quelques racines.


La deuxième fois que je me suis sentie adulte, c'est ici à Orléans. D'abord, parce que les petits de l'école où je travaille et ceux à qui je donne des cours particuliers, m'appellent madame (ou mademoiselle, quand j'ai de la chance) et attendent de moi que je sache, que je prenne des décisions, que je leur donne une ligne de conduite. C'est à dire qu'ils se référent à moi comme à un grand – à une adulte. D'autre part, même si je m'assume seule financièrement depuis mes 18 ans le poids économique est aujourd'hui d'autant plus flagrant.

C'est dur. C'est dur de se dire que quelque part, l'enfance est finie, je ne la retrouverai plus, je ne m'étais pas rendue compte qu'elle était morte le jour où je suis partie en Angleterre – ce qui, étrangement, correspondait à mes nineteen years old (19) : la fin « théorique » de l'adolescence chez les anglo-saxon !

dimanche 26 mai 2013

"Y'a eu comme un blanc !" #4

Je n'avais pas mis mon émission du 17 avril sur la LRU, la loi Fioraso et la démocratie étudiante. Heureusement que j'étais accompagnée de Julien parce que j'y capte keutz ! Mais l'émission est bien faite, bien vulgarisée vous devriez tous comprendre !

ANTISCEPTIQUE mercredi 10.04.2013 LRU, Fioraso, démocratie étudiante


Mon émission de mercredi dernier (22 mai) portait sur le handicap dans l'enseignement. Une émission que j'avais en tête depuis quelques temps, et enfin, réalisée ! Vous-même ou votre entourage pourrait être intéressé par ce que nous racontons : les classes CLIS, ULIS, l'apprentissage, les nouvelles recherches dans le domaine...

ANTISCEPTIQUE mercredi 10.04.2013 Le handicap dans l'enseignement


Pour nous quitter, une petite musique de révolté par les deux strasbourgeois du groupe MALDONNE



Si tu es mon miroir...

"Peut-être est-il exact que nous n'existons vraiment que si quelqu'un voit que nous existons, que nous ne pouvons parler vraiment que si quelqu'un est là pour comprendre ce que nous disons, qu'en un sens nous ne vivons pleinement que si quelqu'un nous aime." Petite philosophie de l'amour, Alain de Botton

Quand je suis seule, je ne me "vois pas". Je n'ai pas pleinement conscience de moi-même. J'ai été seule pendant longtemps, à subir les choix des autres, à ne pas m'investir émotionnellement. Maintenant, quand je suis avec d'autres j’aperçois les frontières de mon caractère, ma non-capacité à prendre des décisions, ma dualité exaspérante ou au contraire mon agressive politesse. Est-ce que j'aime ça ? Pas tellement. Mais que faire ?

Parfois, la vie nous amène à rencontrer des personnes qui nous désirent (où que l'on désir). Cela crée-t-il une sorte de lien invisible entre cette personne et moi - et nous ? Suis-je attachée à quelconques obligations ? L'image de moi que perçoit cet individu qui me désir, est-ce moi ? Puis-je avoir confiance en quelqu'un qui pense me connaître parce qu'il me désire ? Non. La personne qui nous désire ne souhaite-t-elle pas seulement trouver ce qui lui manque, derrière notre visage ? Moi, je ne souhaite être l'écran de projection de personne. Bats les pattes - en garde manant ! Enough, j'ai déjà donné...


"Si l'autre est mon miroir..."
Oui, cela fait sens. En société nous nous sentons bien ou moins bien selon ce que des personnes nous renvoient comme image de nous-même. Pourtant, pas de vérité ou de fausseté dans cela, seulement la sensation de s'aimer avec ce visage ou non. Je comprends que si M. et moi en avons terminé c'est que nous n'aimions plus celui ou celle que nous étions l'un avec l'autre, que nous ne supportions plus l'image que l'on se renvoyait mutuellement.

Mais si nous sommes dépendant des autres pour l'affirmation de notre moi, qui sommes-nous ? Nous avons mille visages, nous avons mille vies ! Qu'est-ce-qui, en moi, relève de la constance et qu'est-ce-qui fluctue selon qui je fréquente ? Suis-je en mesure d'être tout le temps la/le même moi ?

Ce que tu vois de moi doit, bien sur, être une partie de ma nature. Pour le reste, comment se protéger de la "défiguration" et de la "dépendance" ?