De tout, de rien et parfois du linge sale lavé en public.
Confessions et tribulations d'une fille qui avait 18 ans lors du premier billet.
Un défouloir comme il n'y en a pas d'autre.

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dimanche 26 mai 2013

Si tu es mon miroir...

"Peut-être est-il exact que nous n'existons vraiment que si quelqu'un voit que nous existons, que nous ne pouvons parler vraiment que si quelqu'un est là pour comprendre ce que nous disons, qu'en un sens nous ne vivons pleinement que si quelqu'un nous aime." Petite philosophie de l'amour, Alain de Botton

Quand je suis seule, je ne me "vois pas". Je n'ai pas pleinement conscience de moi-même. J'ai été seule pendant longtemps, à subir les choix des autres, à ne pas m'investir émotionnellement. Maintenant, quand je suis avec d'autres j’aperçois les frontières de mon caractère, ma non-capacité à prendre des décisions, ma dualité exaspérante ou au contraire mon agressive politesse. Est-ce que j'aime ça ? Pas tellement. Mais que faire ?

Parfois, la vie nous amène à rencontrer des personnes qui nous désirent (où que l'on désir). Cela crée-t-il une sorte de lien invisible entre cette personne et moi - et nous ? Suis-je attachée à quelconques obligations ? L'image de moi que perçoit cet individu qui me désir, est-ce moi ? Puis-je avoir confiance en quelqu'un qui pense me connaître parce qu'il me désire ? Non. La personne qui nous désire ne souhaite-t-elle pas seulement trouver ce qui lui manque, derrière notre visage ? Moi, je ne souhaite être l'écran de projection de personne. Bats les pattes - en garde manant ! Enough, j'ai déjà donné...


"Si l'autre est mon miroir..."
Oui, cela fait sens. En société nous nous sentons bien ou moins bien selon ce que des personnes nous renvoient comme image de nous-même. Pourtant, pas de vérité ou de fausseté dans cela, seulement la sensation de s'aimer avec ce visage ou non. Je comprends que si M. et moi en avons terminé c'est que nous n'aimions plus celui ou celle que nous étions l'un avec l'autre, que nous ne supportions plus l'image que l'on se renvoyait mutuellement.

Mais si nous sommes dépendant des autres pour l'affirmation de notre moi, qui sommes-nous ? Nous avons mille visages, nous avons mille vies ! Qu'est-ce-qui, en moi, relève de la constance et qu'est-ce-qui fluctue selon qui je fréquente ? Suis-je en mesure d'être tout le temps la/le même moi ?

Ce que tu vois de moi doit, bien sur, être une partie de ma nature. Pour le reste, comment se protéger de la "défiguration" et de la "dépendance" ?



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